再见 CHINE :'(

Je suis maintenant de retour au Canada.

Plusieurs choses se sont passées depuis mon dernier post, en octobre. En fait, pas mal l’année scolaire entière s’est écoulée depuis. Je n’ai pas été un très bon blogueur!

Premièrement, j’ai été accepté dans un programme de maîtrise à McGill. Une maîtrise en enseignement de l’anglais langue seconde. À la fin de la maîtrise, je vais obtenir mon brevet d’enseignement et je vais donc pouvoir enseigner au Québec. Au début de l’année, c’était une considération très importante, puisque j’en avais un peu plein mon casque de la Chine, et je ne me voyais pas vraiment rester là très longtemps. Maintenant, mon opinion a changé un peu mais la maîtrise est quand même un très bon move puisque ça va me donner l’option de travailler comme enseignant au Québec, ce que je ne peux présentement pas faire. Évidemment, je vais aussi devenir un meilleur professeur, un avantage non négligeable.

Par contre, malgré le fait que ma décision aie été déjà coulée dans le béton plusieurs mois auparavant, je dois dire que le moment où j’ai quitté la Chine est le moment où je l’appréciais le plus. C’est probablement la même chose pour tout le monde quand ils travaillent dans un autre pays, mais le fait d’être resté deux ans a vraiment changé mon opinion, pour le mieux. Un an en Chine n’était vraiment pas assez; assez pour gratter la surface et devenir superficiellement confortable avec le pays, peut-être, mais c’est seulement après cette deuxième année que je peux vraiment dire que je suis habitué à la Chine. Non seulement mon Chinois est infiniment mieux que l’année passée, mais j’ai aussi appris à vivre en Chine de la même façon que les Chinois le font: j’ai appris à utiliser les applications, les sites internet, etc.; je suis devenu extrêmement confortable avec Wuhan, et je suis capable de me rendre partout très facilement (en utilisant, justement, les applications); je négocie la facture de mes repas; je porte même des vêtements contrefaits ! 😉

Je me suis même fait un chum, qui ne parle pas un mot d’anglais. Au-delà d’améliorer mon chinois à un rythme fulgurant, il m’a initié à beaucoup de choses qui sont normalement très difficiles d’accès aux étrangers: la nourriture bizarre, des passe-temps inhabituels, un cercle d’amis chinois. Je me suis donc retrouvé à 100% dans la culture chinoise, plus que quiconque que je connaissais en Chine, et ce fut une expérience extrêmement gratifiante. C’est vraiment cliché mais dans mes nombreux voyages j’ai toujours trouvé important essayer d’aller au-delà de la surface et (aussi d’essayer) de comprendre la culture locale. C’est en Chine que j’ai réussi à faire ça plus que je ne l’ai jamais fait auparavant. C’est un mode de vie que j’aime vraiment vivre et que j’apprécie beaucoup. Ma décision de retourner au Canada était prise depuis un bon moment, même avant que je rencontre Lei, mais si je n’avais pas un plan si précis depuis si longtemps c’est certain que je resterais en Chine une autre année.

Auparavant, mon idéal à atteindre était la Corée: en fait, une des raisons pour lesquelles je voulais aller faire une maîtrise c’est qu’en Corée avec une maîtrise il est possible d’obtenir des emplois dans des universités, et ce sont des conditions beaucoup plus avantageuses que dans des emplois réguliers. C’est encore une possibilité. Par contre, maintenant (et je dis bien maintenant, puisque tout peut changer) je planifie retourner en Chine. Peut-être à Wuhan, peut-être pas, mais une chose est sûre: j’ai réalisé que mes conditions de travail et mon salaire ne seront probablement jamais meilleurs qu’en Chine. Ma maîtrise est aussi un bon move de ce côté-là puisque ça va me permettre d’obtenir des emplois dans des vraies écoles internationales.

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