再见 CHINE :'(

Je suis maintenant de retour au Canada.

Plusieurs choses se sont passées depuis mon dernier post, en octobre. En fait, pas mal l’année scolaire entière s’est écoulée depuis. Je n’ai pas été un très bon blogueur!

Premièrement, j’ai été accepté dans un programme de maîtrise à McGill. Une maîtrise en enseignement de l’anglais langue seconde. À la fin de la maîtrise, je vais obtenir mon brevet d’enseignement et je vais donc pouvoir enseigner au Québec. Au début de l’année, c’était une considération très importante, puisque j’en avais un peu plein mon casque de la Chine, et je ne me voyais pas vraiment rester là très longtemps. Maintenant, mon opinion a changé un peu mais la maîtrise est quand même un très bon move puisque ça va me donner l’option de travailler comme enseignant au Québec, ce que je ne peux présentement pas faire. Évidemment, je vais aussi devenir un meilleur professeur, un avantage non négligeable.

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ROUTES VIDES, GROSSES MONTAGNES ET MOINES TIBÉTAINS

Le 1er octobre 1949, Mao Zedong a fondé la République Populaire de Chine. 66 ans plus tard, ça nous donne une semaine de vacances. Merci Mao, et bonne fête Chine!

Je n’avais rien prévu pour ma semaine; les trains se remplissent plusieurs semaines à l’avance, et toutes les attractions de la Chine deviennent tellement pleines que c’en est même plus le fun. Je prévoyais donc juste chiller à Wuhan.

Par contre, mardi soir, mon avant-dernière journée de travail, je me suis dit: “Simon, vas-tu vraiment rester à Wuhan pendant une semaine?” et j’ai donc commencé à regarder des billets d’avion pour plusieurs endroits. Notamment, j’ai regardé des billets pour Lanzhou, la capitale de la province de Gansu. C’est une ville située un peu au nord-ouest de la Chine, et un de mes amis que j’avais rencontré au Népal (qui est photographe professionnel) y avait été et m’avais montré des photos absolument hallucinantes; depuis ce temps, je voulais y aller. Mon plan initial était d’y aller cet été; puisque même si durant l’hiver j’ai 5 semaines de vacances, il fait vraiment froid là-bas alors c’est difficile de voyager, et si je retourne à l’école l’année prochaine mon année commence l’été, alors je n’aurai pas du tout le temps de voyager. C’était donc pas mal ma dernière chance d’y aller dans un futur proche. J’ai parlé à Mirell, un de mes collègues, et il était très intéressé aussi, alors même si les billets n’étaient pas particulièrement abordables on a décidé d’y aller pareil. On a donc acheté littéralement les derniers billets, pour le surlendemain.

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C’EST PARTI POUR UNE AUTRE ANNÉE.

Le 26 août, je suis reparti pour la Chine. J’avais renouvelé mon contrat pour une année de plus, puisque malgré le fait que la Chine ne soit pas un pays dans lequel il fait si bon vivre que ça, les conditions de travail sont excellentes et me permettaient d’économiser beaucoup d’argent tout en me donnant beaucoup de temps libre.

Je suis donc arrivé 2 jours plus tard, le 28 août, à 21h00. J’ai pris un taxi à partir de l’aéroport, et nous nous sommes retrouvés pris dans le traffic (à 21h00!!!) dans un tunnel. Il faisait environ 35 degrés, l’air était pollué, et en gros j’avais l’impression de suffoquer. Je me suis rappelé mes 3 semaines au Canada, pleines de bons moments, de nature et de camping, et je me suis sérieusement demandé pourquoi j’étais revenu. Avant de partir du Canada, ça ne me dérangeait pas de revenir en Chine, mais là, dans le tunnel, entouré de smog et de klaxons, je dois dire que je n’étais pas si content d’être de retour. J’étais sans doute aussi affecté par les 20 heures de vol que je venais d’effectuer et par le fait que je n’avais pas dormi pendant les 36 dernières heures.

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LONG LIVE COMRADE KIM IL SUNG!

Ok, so a few weeks ago I went to North Korea.

In July, I had exactly one week that was completely free. The first two weeks of July, I was in Kunming learning Chinese with a friend, and the last week of July one of my other friends from Canada came to visit me in China. So that left me one week in which I didn’t really know what to do. Now, in February I had wanted to go to North Korea but the border was closed because of Ebola, so it was still on my mind. I almost jokingly decided to look at tours, to see if anything was available on my dates, and on the first tour company website that I saw, there was not only a tour on these exact dates, but it was a budget tour, cheaper than all the others! I saw it as a sign from the Gods of Travel, so I booked it. In case you’re interested, it was still very expensive, 950 euros for technically 5 days but it was actually only 3 full days of travelling (to be fair though, they were VERY full days). By the way, you cannot visit North Korea independently, you have to be part of a tour, and not only that but you have to leave from Beijing as well. This is one of the reasons why I had never been before: not only is the tour itself quite expensive, but add to that the cost of the plane from Canada to China and it becomes an exceedingly expensive 3-day trip.

My tour company was called Koryo Tours. I knew it was a big one, because it’s the first one that shows up when you Google “North Korea tour”. That tour turned up to be quite popular, so they had to split the whole group in three groups of 25 people each. My group was called Simon’s group, obviously not because of me but because the Western tour leader was also called Simon. It was quite cool because we were a lot of young people, since it was a budget tour. We asked the guides and apparently the people are usually much older.

By law, in North Korea the group must be accompanied by at least two North Korean guides at all times. In our case, there were three guides, two men and a woman who was in training. There was also Simon accompanying us, and a cameraman from the KITC, Korea International Travel Company (the North Korean company in charge of tourism) filming us for a DVD that he’d sell us at the end of the tour.

Everyone’s first reaction when I told people was “Oh no! Be safe, etc.”. The thing is, North Korea is extremely safe, at least for tourists who behave like they should (i.e. who don’t leave Bibles in bars). But your guides are responsible for you, and if something happens they are the ones who will be punished.

So, that was the prologue. Now, here’s what happened. I decided to be extremely detailed, because not many people know what a tourist typically visits in North Korea, and I simply decided to give my impressions of everything chronologically, as it happened. So this is a post that lists absolutely everything I did, while also talking a little bit about my impressions and feelings when I did those things.

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Japon vs Chine vs Corée.

Pour des raisons inconnues même par moi, l’Asie de l’Est est l’endroit du monde qui m’attire le plus. Les métropoles asiatiques pleines de néons, la philosophie orientale, l’art unique, et la culture diamétralement opposée à la culture occidentale sont tous des facteurs de mon appréciation de l’Asie de l’Est. En plus de ça, ils cherchent plein de profs d’anglais! Que demander de plus?

J’ai donc été au Japon pendant 9 mois (depuis, j’y suis retourné 2 fois). Ça fait 6 mois que je suis en Chine, et j’y serai jusqu’en 2016 (j’ai officiellement décidé que je restais à mon école une année de plus). En février, j’ai été en Corée du Sud, pour 2 semaines. Avec mon voyage en Corée du Sud, j’ai donc complété la Trinité que constitue l’Asie de l’Est: le Japon, la Chine et la Corée du Sud. Non seulement ça, mais je suis resté relativement longtemps dans chaque (sauf la Corée du Sud) et j’ai pas mal réfléchi aux différences culturelles des trois, leurs similarités, différences, etc. C’est donc pour ça que j’ai décidé de comparer un peu les trois pays. Ce ne sera pas une comparaison académique, i.e. je ne présente ici que mon opinion basée sur mes impressions. Je vais y aller en ordre chronologique.

LE JAPON

Le Japon est très connu de l’Occident pour deux caractéristiques qu’on pourrait qualifier d’opposées. D’un côté, plusieurs personnes pensent à des temples, des moines zen et des geishas parcourant les allées pavées de Kyoto.

Les temples japonais ne cessent de capturer l'attention des occidentaux.

Les temples japonais ne cessent de capturer l’attention des occidentaux.

D’un autre côté, certains voient dans le Japon une contrée futuriste à la Blade Runner: des néons, des adolescents qui s’habillent en personnages de mangas, et des restaurants avec des robots et des filles en bikini.

Le Robot Restaurant, à Shinjuku. (Pour notre défense, il a ouvert en 2012, alors qu'on a visité en 2009; sinon c'est certain que j'y aurais été.)

Le Robot Restaurant, à Shinjuku. (Pour notre défense, il a ouvert en 2012, alors qu’on a visité en 2009; sinon c’est certain qu’on y aurait été.)

C’est une dichotomie intéressante, et elle est certainement très présente et visible pour quiconque fait un tour au Japon. Les temples côtoient les gratte-ciels; les moines Zen conduisent des scooters; les lutteurs sumos en habits traditionnels prennent des selfies avec leurs iPhones; les profs d’anglais étrangers prennent des cours de cérémonie de thé.
C’est un phénomène extrêmement intéressant à observer: un pays dont la culture est visible non seulement dans les attractions touristiques mais aussi dans la vie de tous les jours.

La culture « interpersonnelle », c’est-à-dire comment les gens se comportent entre eux et envers les étrangers, est assez complexe. Ce qui est devenu très apparent, avec Samuel travaillant au Japon, c’est qu’il y a une énorme différence entre simplement voyager au Japon (ce qu’on a fait pendant tout notre voyage) et y travailler.
Ceci a plusieurs implications. Premièrement, lorsque nous voyagions, nous étions consciemment et par choix en marge de la société. Ça se traduisait par nos actions (camping, pouce, etc.) mais aussi par notre apparence physique (on transportait un gros sac à dos en permanence). En gros, nous étions très identifiables en tant que voyageurs « backpackers ». En tant que tel, nous étions perçus comme des touristes, donc des invités dans le pays, et les Japonais ont une culture extrêmement développée en ce qui concerne les invités. Tous les gens étaient donc gentils et extrêmement généreux avec nous, sans exception. Nous nous sommes fait donner une quantité innombrables de cadeaux, le monde nous accostait dans la rue pour voir si nous étions perdus et nous aider, etc. Les Japonais n’ont cessé de nous surprendre par leur gentillesse durant notre voyage entier. Les gens que nous avons rencontré étaient extrêmement cool, intéressés par les étrangers, etc. Par contre, de par le fait que tout le monde pouvait instantanément savoir que nous étions des backpackers, les gens qu’on a rencontré et qui sont devenus nos amis sont tous des gens assez marginaux, en tout cas comparé au standard japonais.

C’est le contraire lorsque vient le temps de travailler. Tout d’un coup, on n’est plus un invité, il est nécessaire de côtoyer (et même de travailler avec) des gens qui peut-être ne veulent pas côtoyer des étrangers, et les Japonais commencent à avoir certaines attentes. Définir la culture du travail au Japon par « excessive » est un euphémisme: en fait, côté travail, le Japon est une société au bord de l’aliénation. Les morts par surcharge de travail sont recensées par le gouvernement, qui essaye d’ailleurs de faire passer des lois forçant les Japonais à prendre les journées de vacances auxquelles ils ont droit. Au Japon, un employé considéré « bon » est un employé qui travaille trop, tout simplement. Il est bien vu de tomber endormi à son bureau, puisque c’est le signe qu’on travaille trop. De la même façon, prendre ses vacances est un signe de lâcheté, faire des dizaines d’heures d’overtime non-payé est normal. Comme on peut s’y attendre, le taux de suicide est très élevé, et il y a eu plusieurs cas où les gens qui se sont suicidés ont laissé des notes qui disent à leur compagnie qu’ils sont désolés d’être des mauvais employés parce qu’ils se suicident.

Au-delà de la culture du travail, un autre aspect très marquant de la culture japonaise est la politesse. Les différents codes régissant la politesse sont extrêmement difficiles à comprendre, et excessivement difficiles à imiter pour un étranger. Non seulement le langage privilégie différents registres en fonction de l’interlocuteur, il y a aussi une très grande quantité d’actions à prescrire et à proscrire dépendant de l’âge, ancienneté, position, statut social, etc. Les japonais sont très tolérants des erreur des étrangers, puisqu’ils comprennent à quel point ce point de la culture est enraciné dans l’esprit japonais, mais certains s’en servent aussi pour réifier une tendance à l’auto-valorisation. Cette tolérance peut également se traduire par une certaine condescendance face aux étrangers: « ils ne sont pas japonais, c’est donc nécessairement impossible pour eux de comprendre notre culture, qui est si ancienne, complexe et supérieure à celle de l’Occident, et nous nous devons donc de les accommoder, malgré leur manque de civilité ». Cette condescendance n’est jamais explicite, et très subtile, mais tout de même détectable. Pour des étrangers tel que nous, cette ignorance des codes implicites se traduisait souvent par un malaise dans plusieurs situations: avons-nous le droit de passer sur ce chemin, devons-nous attendre la lumière de piétons pour traverser cette ruelle, comment devons-nous nous comporter dans un restaurant, avec des amis, etc. etc. Chaque décision, même des décisions mineures auxquelles nous n’aurions pas pensé à deux fois avions-nous été au Canada, prenait de l’ampleur face à la possibilité que cette action soit impolie.

Si le niveau de complexité des codes de politesse d’un pays était sur une échelle graduée, le Japon serait probablement à la toute fin, à droite, le plus poli des pays. Certainement de l’Asie de l’Est, en tout cas. L’Occident en général (du moins, le Canada) serait probablement quelque part au milieu. Qui serait à l’autre extrémité? La Chine, sans équivoque.

LA CHINE

La Chine, en tout cas pour moi, était déjà plus obscure que le Japon, avant même d’avoir visité l’un ou l’autre. C’est un pays communiste, Facebook et YouTube sont bloqués, le gouvernement porte de graves atteintes aux droits humains, notamment en ce qui concerne la liberté d’expression, et c’est excessivement pollué. Voilà à peu près tout ce que le citoyen occidental moyen connaît de la Chine. La Chine, sous plusieurs aspects, est une nation en transition, dû à un retard économique important causé par des politiques désastreuses. Le Grand Bond en Avant, en 1958, avait pour but de transformer la Chine, un pays agricole, en pays industrialisé, mais a fini par causer une grande famine provoquant des dizaines de millions de morts. Quelques années plus tard, en 1966, la Révolution Culturelle avait pour but de détruire toute trace du capitalisme et de la Chine traditionnelle (symboliques des dynasties, qui venaient d’être abolies moins de 50 ans plus tôt), et qui a eu pour résultat la destruction de plusieurs milliers d’artefacts historiques et culturels, lieux de culte, temples, etc. et la persécution, encore une fois, de millions de personnes. Ce n’est donc pas étonnant que la Chine ne soit pas encore tout à fait aux standards occidentaux (ou même à ceux du reste de l’Asie de l’Est) en ce qui a trait à la qualité de vie.

Si la dichotomie au Japon est celle entre le moderne et le traditionnel, la dichotomie chinoise est celle entre la richesse et la pauvreté. Par contre, contrairement à d’autres pays en voie de développement, où la pauvreté et la richesse sont séparées en deux catégories distinctes et imperméables l’une à l’autre, en Chine, les deux coexistent constamment en symbiose. Les Chinois vont au McDonald’s et au PFK, mais achètent des légumes et des pattes de poulet au monsieur qui les vend dans la rue; les enfants font caca à terre juste devant des restaurants de luxe; des personnes âgées se raclent la gorge et crachent sur le plancher dans un Walmart sans aucune gêne; les gens achètent des fausses marques, et se procurent un iPhone 6 alors qu’ils gagnent moins de 500$ par mois; les gens conduisent des BMW et Mercedes mais ne respectent aucune règle de circulation.

Les Chinois deviennent clairement de plus en plus riches, à un rythme qui augmente chaque année. Les journaux parlent souvent de la « création d’une classe moyenne » en Chine, c’est-à-dire une classe qui n’est pas obscènement riche mais qui a tout de même assez de revenu pour pouvoir acquérir quelques produits de luxe, ou même voyager à l’étranger.

Si j’habitais à Shanghai, je ne verrais probablement pas cette distinction aussi clairement que je la vois maintenant en habitant à Wuhan. Shanghai étant officiellement la plus grosse ville du monde, c’est une vraie métropole. Quand j’y ai été, ça m’a rappelé une grosse ville japonaise, c’est-à-dire moderne et propre.

Shanghai.

Shanghai.

Mais je ne suis pas à Shanghai; je suis à Wuhan. Wuhan est une grosse ville: 10 220 000 personnes, selon Wikipedia. C’est plus que Hong Kong! Logiquement, on s’attendrait donc à une ville fonctionnelle, avec un excellent système de transport en commun, etc. Mais non. Loin de là. Le métro est encore en construction, les bus sont exclusivement en chinois, le monde conduit extrêmement mal, les autos roulent sur les trottoirs, etc. Je qualifierais plus Wuhan d’un village de 10 millions de personnes plutôt qu’une métropole.

Wuhan.

Wuhan.

Il y a probablement beaucoup de raisons, mais le Barrage des Trois Gorges, le plus gros barrage hydroélectrique au monde, qui a aussi nécessité la relocalisation de 1.3 millions de résidents, est dans la même province que Wuhan, alors il est possible que plusieurs centaines de milliers de paysans furent relocalisés à Wuhan. Ajoutons à cela l’exode rural massif des dernières années, et il devient apparent que Wuhan est une grosse ville extrêmement récente, qui malgré sa grande population est majoritairement habitée par des gens de la campagne qui tout d’un coup sont capables d’avoir un salaire décent et peuvent conséquemment devenir des consommateurs. Wuhan est donc un endroit parfait pour observer la dichotomie riche/pauvre, et la transition qui est actuellement en train de s’opérer en Chine. Le seul problème est qu’aller n’importe où à Wuhan est un cauchemar.

Dû à la Révolution Culturelle, il n’y a presque plus de temples, de statues, etc. Il y en a évidemment quelques-uns, mais on est très loin du Japon ou de la Corée, où il est possible de juste marcher et de trouver des temples aléatoires, ou quelques moines vivent, etc. Les seuls temples sont des attractions touristiques, où il faut payer pour entrer; il n’y a pas de temple de quartier, ou quoi que ce soit du genre. Alors que le Japon (et la Corée, comme je vais en parler plus tard) sont très attachés à leur culture, et tentent de la garder vivante, la Chine est presque le contraire. Malgré le fait que la Chine fut une des civilisations les plus importantes dans l’histoire du monde, presque toutes les attractions touristiques en Chine continentale ont rapport avec le communisme. Même le square Tiananmen et la Cité Interdite, deux vestiges du passé impérial de la Chine, ont été réappropriés par le communisme, avec une photo géante de Mao, son mausolée, etc. qui sont tous dans le square Tiananmen.

Tiananmen Square.

Tiananmen Square.

J’ai eu un cours entier à l’université sur les religions chinoises, le Confucianisme, Taoisme, etc. et les seules fois où j’ai appris des choses par rapport à ça en Chine c’est à Hong Kong, qui n’a évidemment pas subi la Révolution Culturelle et qui n’est même pas vraiment la Chine.

Les Chinois travaillent beaucoup, mais je crois que c’est pour des raisons de subsistance plus qu’autre chose. Les salaires en Chine sont très bas, et les iPhone, autos de luxe, MacBook, etc. sont tous disponibles, à des prix occidentaux. L’apparence est aussi excessivement importante, et c’est très important d’avoir l’air riche même si on ne l’est pas, alors les Chinois travaillent, travaillent et travaillent encore pour pouvoir améliorer leur qualité de vie. Les systèmes de salaire ont l’air de fonctionner un peu différemment de nous. En général, ils sont payés un certain montant par mois, et toute tâche additionnelle qu’ils peuvent remplir va être payée d’un montant fixe. Par exemple, à notre école, les professeurs qui gardent les enfants durant la période du dîner sont payés un montant additionnel fixe.

D’après ce que j’en sais, personne ne veut vraiment travailler toujours plus, comme au Japon, mais le fait reste que les gens travaillent beaucoup. Par exemple, beaucoup de restaurants et de petits commerces sont tenus par des familles, et ils restent ouverts extrêmement longtemps, du matin très tôt au soir très tard. Personne ne les paye, ils ne font que rester à l’avant du magasin alors que leur chambre est à l’arrière. De plus, beaucoup de congés, puisque c’est un pays communiste, sont nationaux, alors littéralement tout le monde est en congé, et d’après les foules massives que j’ai vues durant ces congés, beaucoup de personnes en profitent.

Une dernière chose que j’ai constaté concernant le travail en Chine est qu’il y a toujours beaucoup trop d’employés. Ce n’est pas rare d’aller au supermarché et de voir un employé par rangée, qui ne fait absolument rien; dans un salon de coiffure, il peut y avoir 5 employés assis sur des bancs alors qu’il n’y a qu’un seul client. Je ne sais pas si c’est un résultat du communisme (genre, tout le monde est promis un emploi) ou un simple résultat de la surpopulation de la Chine, mais c’est toujours étrange à voir.

J’avoue ne pas être aussi versé dans les cultures du voyage et du travail de la Chine que celles du Japon, mais ce qui est certain est que la culture de l’étude est très présente. Les enfants auxquels j’enseigne ont des cours du matin au soir, non seulement à l’école mais à l’extérieur de l’école: des cours privés de science, mathématiques, anglais ou même piano durant les soirs et fins de semaine sont très courants, et tous les professeurs donnent BEAUCOUP de devoirs aux enfants. Chaque vendredi je leur dis: « Enfin! On est vendredi! C’est la fin de semaine! » et ils me répondent « Noooooon! On a tellement de devoirs et de cours! » Je les plains vraiment. Récemment on apprenait « Je veux être plus vieux/rapide/fort/mince/etc. » et ils me disaient tous « Je veux être plus jeune ». Je ne comprenais pas vraiment puisqu’à leur âge je voulais être plus vieux, mais ma co-professeure m’a dit que c’est parce qu’ils avaient plein de devoirs et qu’ils voulaient revenir à un temps où ils pouvaient juste jouer. Ils ont 9 ans et déjà ils sont nostalgiques de leur vie d’enfant!

Je sais que l’Asie de l’Est en général exerce vraiment une forte pression sur les jeunes enfants, mais je crois que la Chine est le pire des trois.

Maintenant, mon aspect préféré à discuter de la Chine: la politesse, ou plutôt, l’absence de politesse. Je vais résumer mon argument par une simple phrase qui n’a jusqu’a présent pas encore été démentie:

En Chine, il n’y a pas de règles.

C’est aussi simple que ça. C’est pour le meilleur et pour le pire. D’une perspective occidentale, il y a certainement des inconvénients, et je pourrais en nommer une centaine. Les gens n’hésitent pas à couper les autres dans une file; les autos roulent sur les trottoirs; le monde conduit sans respecter aucune règle de circulation, que ce soit les clignotants avant de changer de voie, les panneaux d’arrêt, les feux de circulation ou les sens-uniques; les enfants font pipi et caca à terre, les adultes crachent à terre (même à l’intérieur, dans les bus, partout); les gens me pointent du doigt, me dévisagent, et prennent des photos de moi sans aucune gêne, littéralement dans ma face; et j’en passe. Ça se traduit souvent par un manque de courtoisie extrême, parfois de façon presque choquante, et c’est pour ça que sur l’échelle de politesse la Chine serait à l’extrême gauche, le moins poli des pays.

Pourtant, il y a aussi un autre aspect, plus positif: cette absence de règles rend toutes les interactions beaucoup plus humaines. Laissez-moi expliquer en donnant quelques exemples. En Chine, quand deux personnes font un accident en auto, ça provoque souvent un argument qui dure plusieurs heures, sur à qui est la faute, etc. Les gens n’appellent pas la police, ils se contentent de régler le problème entre eux. Une fois, j’ai vu un policier qui était présent lors de l’accident, et au lieu de donner une contravention, ou d’essayer d’empêcher les deux de s’engueuler, il était en train de participer activement à l’argument! En Occident, rien de cela ne serait arrivé: le policier aurait dit aux deux de contacter leurs assurances, fin de la discussion. Voici un autre exemple: il y a quelques restaurants auxquels on va souvent, et les propriétaires ont commencé à nous donner plein de choses: la boss d’un des restaurants arrondit toujours en descendant, la madame d’un autre nous donne toujours du lait chaud, et la boss d’un autre nous donne des oranges ou d’autre niaiseries quand on y va. On a vraiment plus l’impression d’avoir une connexion avec ces gens, beaucoup plus qu’en Occident. Même lorsque j’ai été un client régulier d’un établissement, je ne me suis jamais fait donner quoi que ce soit. C’est sans doute parce que les établissements ici en Chine sont souvent des affaires de famille, alors la serveuse est aussi la propriétaire, ou la fille de la propriétaire, etc. Ils n’hésitent jamais non plus à essayer des choses si on le leur demande. Un autre très bon exemple est qu’il est totalement permis d’apporter de la nourriture ou des breuvages d’un autre restaurant (ou de n’importe où) dans n’importe quel restaurant. Ainsi, je vois des gens qui mangent leur nouilles dans un Starbucks, achetées d’un restaurant ghetto juste à côté. Nous-mêmes, on achète souvent des breuvages dans un dépanneur pour les apporter au restaurant. Près de chez nous il y a une rue pleine de restaurants et l’été ils mettent des tables sur le trottoir. Les tables n’appartiennent à personne, tout le monde contribue 2-3 tables et tout le monde peut s’asseoir n’importe où et commander ce qu’ils veulent des dizaines de restaurants et kiosques de nourriture présents sur la rue.

Les tables en question.

Les tables en question.

Cette liberté est donc un aspect que j’aime vraiment beaucoup. Maintenant, je ne suis plus gêné de prendre des photos des gens (puisqu’ils ne se gênent pas d’en prendre de moi) et en général mon attitude est à l’opposé de celle du Japon: je n’hésite pas à aller dans des ruelles étranges, dans des endroits où je ne suis pas sûr si j’ai le droit d’aller, etc. En Chine, toutes ces conventions n’existent pas, et c’est très libérateur.

Comme Samuel et moi avons conclu:

En Chine, il est permis de tout faire jusqu’à preuve du contraire; au Japon il n’est permis de rien faire jusqu’à preuve du contraire.

Les deux extrêmes ont des avantages et des inconvénients.

LA CORÉE DU SUD

La Corée du Sud est le pays sur lequel j’ai le moins à dire, puisque je n’y suis resté que 2 semaines.

Si je devais résumer, je dirais que la Corée du Sud est un intermédiaire entre la Chine et le Japon, sur presque tous les points possibles.

Premièrement, la Corée du Sud est beaucoup plus semblable au Japon qu’à la Chine, en terme de qualité de vie, etc. Après la Guerre de Corée, le pays s’est lancé dans une campagne d’industrialisation qui fut extrêmement efficace. La croissance économique de la Corée était parmi les plus rapides au monde des années 60 à 90 et même aujourd’hui sa croissance est fulgurante. On oublie souvent la Corée, puisque sa culture et son économie ne sont pas aussi importantes que la Chine ou le Japon, mais elle reste un joueur de taille dans l’économie mondiale.

La culture est aussi très importante pour la Corée. Malheureusement pour eux, le Japon a envahi et occupé la Corée de 1910 à 1945, jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. L’occupation était une campagne massive d’assimilation: les Japonais ont détruit les palais, plusieurs temples, etc., persécutaient les Coréens, et les forçaient à adopter des noms Japonais. C’était assez intense. Peut-être que c’est pour ça que la Corée tient sa culture à coeur, mais après l’occupation le gouvernement a passé beaucoup de temps à reconstruire les palais et autres lieux historiques importants. Ainsi, présentement à Séoul, il y a 5 palais, qui ont tous été reconstruits puisqu’ils avaient été détruits durant l’occupation Japonaise. Ça montre que la Corée tient à conserver sa culture. La majorité des attractions en Corée sont justement des lieux historiques: très souvent des temples, mais aussi des tombes, palais, etc. Après avoir été en Chine pendant plusieurs mois, j’étais très content de juste me promener en Corée et de tomber sur des temples aléatoires.

Sur mon échelle graduée de politesse, je placerais la Corée environ au même endroit que l’Occident. Effectivement, les Coréens sont les personnes les plus « normales » (comparées à nous) de l’Asie de l’Est. Ils sont beaucoup moins gênés que les Japonais, et quand je leur parlais ils n’hésitaient jamais à utiliser le peu d’anglais qu’ils connaissaient, en grand contraste à la Chine et au Japon. La Corée est le pays de l’Asie de l’Est (excluant évidemment Hong Kong, qui est de loin la ville la plus cosmopolite d’Asie) qui est le plus ouvert au monde extérieur. Il y a beaucoup de restaurants de cuisine internationale, les gens essaient de parler anglais, je ne me faisais pas dévisager à chaque seconde, etc. Les gens me traitaient comme quelqu’un de normal, beaucoup plus qu’au Japon ou en Chine, et c’était assez rafraîchissant.

Contrairement à la Chine ou au Japon, où la culture « interpersonnelle » est très visible (très rigide au Japon, extrêmement libre en Chine), en Corée je n’ai rien particulièrement perçu: probablement puisque je ne suis resté que deux semaines, mais aussi probablement parce que cette culture ressemble plus à l’Occident.

Sinon, la Corée est presque en tous points un compromis entre le Japon et la Chine.

La Corée est riche et c’est un pays développé, mais le coût de la vie est beaucoup moins élevé qu’au Japon, tout en étant plus élevé que la Chine; le Coréen a emprunté beaucoup au Chinois, et le Japonais aussi mais plus tard, donc le Coréen est littéralement un intermédiaire entre la langue chinoise et japonaise; au Japon il y a des vestibules où il faut déposer ses souliers avant de rentrer dans une maison, en Corée il y a des mini-vestibules, et en Chine il n’y en a juste pas; les gens sont beaucoup plus polis que les Chinois, tout en n’étant pas neurotiques et rigides comme les Japonais; etc. etc.

C’est malheureusement pas mal tout ce que j’ai à dire sur la Corée; après tout, je n’y suis pas resté très longtemps. Dans quelques années je vais tenter d’y travailler, alors à ce moment je serai en mesure de développer sur la culture coréenne.
En gros, pour résumer ma comparaison des 3 pays:

La Chine est ghetto et n’a pas de règles, ce qui se traduit par un manque de politesse extrême mais c’est aussi libérateur, puisque les interactions sont plus humaines. Les Japonais sont l’exact opposé: ils sont extrêmement polis, jusqu’à en effacer parfois toute trace de chaleur humaine. Les Coréens sont entre les deux, environ comme nous: ils sont plus polis et courtois que les Chinois, sans être aussi rigides et formels que les Japonais.

Tripitaka Koreana et Zone Démilitarisée.

Samedi donc, j’ai quitté Busan pour de bon. Je dois dire que j’étais assez content de partir, non seulement parce que j’en avais assez de Robert mais parce que j’avais aussi hâte de voyager un peu par moi-même, qui n’étais pas arrivé depuis le début de mon voyage, même à Hong Kong. Concernant Robert, comme j’ai dit dans mon post précédent je me suis habitué un peu, et nos interactions sont devenues plus naturelles avec le temps. Ça reste que ma semaine fut très étrange.

Après avoir quitté Busan, j’ai été voir le 3e temple, le Haeinsa. Il est situé près d’une ville appelée Daegu. Le transport a encore une fois pris pas mal de temps, puisque les temples en Corée sont presque toujours situés vraiment loin de la civilisation, profond dans la forêt, ce qui est quand même cool mais se rendre est toujours une épopée.
Ce temple-là en particulier est vraiment trop malade. J’en avais entendu parler bien avant d’aller en Corée et c’était pour moi un incontournable. La raison est qu’il contient 81 000 tablettes de bois, sur lesquelles sont inscrites l’entièreté du canon bouddhiste, en chinois. Un total de 52 millions de caractères chinois, gravés à la main, inversés (puisque ce sont des blocs d’impressions) et il n’y a pas d’erreurs connues. Ç’a pris 16 ans à compléter, par une équipe de 30 personnes, durant les années 1400. En même temps, ils ont aussi construit une salle spéciale, pour préserver les blocs (qui sont en bois): c’était évidemment très primitif, genre ils ont mis du charbon en dessous du plancher pour absorber l’humidité, et ils ont fait des fenêtres de différentes grosseurs pour compenser les différences d’humidité. Dans les années 1970, le président de la Corée a décidé de créer une salle high-tech pour les préserver, avec de la ventilation contrôlée par ordinateur et tout, mais ils ont tout arrêté parce que les blocs tests ont commencé à moisir! Donc ils sont encore dans la salle qui date de 1400. Très très très cool.

Samedi soir, je n’avais pas d’hôtel de réservé, alors j’ai juste marché près de la station de bus, et j’ai été dans une ruelle, pour essayer de trouver un hôtel pas cher. J’en ai vu un, mais il avait l’air extrêmement ghetto, alors j’ai fait demi-tour, mais au même moment un vieux monsieur de 130 ans avec un oeil de verre est sorti de la porte et m’a fait signe de venir. Je suis donc entré, et il a commencé à me jaser ça en coréen, je comprenais fuck all. Je lui ai demandé de voir la chambre, et pendant qu’on montait les marches au rythme de une marche par siècle, il m’a demandé d’où je venais, j’ai répondu Canada, il s’est mis à rire et à marmonner et a agrippé mon pénis. Je me demandais qu’est-ce que je foutais dans cet hôtel. Il m’a montré la chambre, c’était ghetto mais correct, il a demandé 20$, et ce fut ça qui fut ça. Pas de nom, rien. J’avais presque peur que le lendemain il me dise « Ah c’était 20$ par heure, tu me dois 200$ » mais non, j’étais en Corée, pas en Chine, et tout fut correct.

Dimanche et lundi, j’ai resté à Gyeongju, une ville pas très grosse mais qui a plein de monuments historiques, à un tel point que son surnom est « le musée en plein-air ». En particulier, il y a plusieurs parcs avec des gros tumuli, des espèces de collines d’herbes qui servaient de tombe à des membres de la famille royale; Gyeongju était auparavant la capitale du royaume de Silla, avant la Corée moderne. Comme les pyramides, un peu, sauf que ça ressemble à des maisons de hobbits. Mon hôtel m’a couté 30$, et il était vraiment trop nice: vraiment spacieux, internet, ordinateur, bain tourbillon, etc. Je m’étais vraiment fait fourrer avec ma chambre ghetto à 20$ finalement.

Mes 2 jours à Gyeongju étaient corrects mais sans plus. Durant ma première journée, j’ai été visiter un temple, qui m’a encore une fois pris la majorité de ma journée. Le problème c’est que ça devait faire au moins 10 temples que je voyais, alors je commençais à être un peu habitué.
La deuxième journée, j’ai été faire une hike, mais j’ai décidé de marcher pour m’y rendre, mais juste la marche m’a pris 1h30, et ça m’a comme crevé, donc j’ai juste fait une partie de la hike et après je suis revenu, et j’ai visité le parc des tumuli, où c’était possible de rentrer dans un tumulus et voir la tombe. En fin d’après-midi, je suis reparti à Séoul, puisque le lendemain, j’avais réussi à réserver un tour de la zone démilitarisée!

Mercredi donc, ma dernière journée, j’ai été visiter la zone démilitarisée, aussi connue sous le nom de DMZ. C’était la chose principale que je voulais faire en Corée, et ça avait été un peu compliqué. J’avais essayé de réserver en Chine, mais la compagnie avec laquelle j’avais essayé m’a dit qu’ils ne faisaient pas de tour durant ces dates; j’avais ensuite essayé avec une autre compagnie, qui ne m’a pas répondu, mais quand je leur ai renvoyé un autre email j’ai réussi à réserver, donc finalement tout à marché.

Le tour commençait à 7h30. On est partis en bus directement à la DMZ, et on est arrivé à environ 9h00. À l’entrée, il a fallu changer de bus, et un soldat américain est embarqué avec nous pour le reste du tour. De là, nous sommes entrés dans la Joint Security Area, la seule place de la DMZ où les deux Corées sont face à face.
Laissez-moi vous expliquer brièvement. La frontière entre les deux Corées est flanquée d’une zone tampon de 2 km de chaque côté, ou personne ne va (d’où le nom, « zone démilitarisée »). En pratique, ils ont le droit d’avoir des patrouilles, etc. mais en gros il n’y a pas 2 millions de tanks un en face de l’autre de chaque bord de la frontière. Les bords de la zone tampon, par contre, sont intensément militarisés, avec des systèmes d’explosifs, etc. D’ailleurs, dans la zone démilitarisée elle-même, il y a des milliers de champs de mines.
Donc la Corée du Nord est totalement déconnectée de la Corée du Sud, sauf à une seule place (en fait 2 mais je vais en parler plus tard), la Joint Security Area (JSA). Cet endroit est la seule zone de la DMZ où les deux Corées peuvent avoir une interaction. Auparavant, la zone était neutre, et les soldats des deux côtés pouvaient aller partout dans la zone, malgré le fait que la frontière passait directement au milieu de la JSA, et il y avait donc des postes de gardes sud-coréen du côté nord et vice-versa. La situation a changé en 1976, lorsque des soldats américains ont essayé de couper un arbre qui bloquait la vue d’un des postes de garde sud-coréen. Les nord-coréens étaient pas contents, et ils sont arrivés avec leur trucks, ont commencé à attaquer les gens, et un soldat américain s’est fait tuer à la hache par un soldat nord-coréen. Les américains et sud-coréens étaient pas contents, et ils sont retournés le lendemain, avec 30 véhicules, 100 soldats avec des M16 et des lance-grenades, 7 hélicoptères d’attaques, des jets F4 et un porte-avion dans la mer le plus près possible du site. Bref, ils étaient prêts à repartir en guerre. La Corée du Nord a rien fait, ils les ont laissé couper l’arbre, et depuis ce moment, même dans la JSA la Corée du Nord est restée du côté nord de la frontière, et la Corée du Sud est restée du côté sud.

Pour revenir à ma visite, donc. En premier, on s’est faits mener à la Freedom House, un gros building qui a été construit pour effectuer des réunions entre des familles sud et nord-coréennes, mais puisque le bâtiment est en Corée du Sud la Corée du Nord ne veut pas envoyer personne (puisqu’ils vont simplement déserter la Corée du Nord). De l’autre côté de la Freedom House, c’est là que se trouve la vraie frontière, avec les deux bâtiments bleus, où les deux Corées se regardent face à face. Les soldats sud-coréens sont des espèces de soldats d’élite, qui portent des lunettes soleil et sont sans cesse en position tactique de taekwon-do (pour vrai) pour être intimidants. On s’est faits mener dans un des bâtiments bleus, qui est directement sur la frontière. À l’intérieur, il y a des soldats sud-coréens. Ce bâtiment sert à la diplomatie, puisqu’il est en quelque sorte aux deux Corées, et c’est là qu’il y a des conférences et des rencontres. C’est la seule place où il est possible d' »aller » en Corée du Nord, puisque dans le bâtiment il est possible de marcher de l’autre côté de la frontière. Je peux donc dire que j’ai été en Corée du Nord (mais ils ont récemment réouvert la frontière aux touristes, puisqu’elle était fermée à cause d’Ebola, donc c’est très possible que ce ne soit pas la seule fois que j’y vais…).

Ensuite, on s’est faits mener à l’endroit où l’arbre était, qui a été remplacé par un monument à la mémoire du soldat tué.  Finalement, on s’est faits mener à un point de vue où il est possible de voir le Propaganda Village, un « village » fait pour montrer à la Corée du Sud que la Corée du Nord est vraiment cool, mais il n’y a personne dans le village: les lumières s’allument et se ferment à intervalles réguliers, à coup d’étages au complet.

Nous sommes finalement partis de la DMZ, mais ce n’était pas tout le tour. Nous sommes ensuite allés à Dorasan Station, la station de train la plus au nord de la Corée du Sud. En 2000, dans un effort de désescalade des tensions, les deux Corées ont décidé de reconnecter le chemin de fer entre les deux Corées, qui avait été détruit durant la guerre de Corée en 1953. Cette reconnection a été financée par des particuliers, dont nul autre que le président de Hyundai, qui est né en Corée du Nord, et qui a réussi à se rendre en Corée du Sud, mais dont la famille est encore en Corée du Nord, et il peut rien faire.

Finalement, on a été voir un tunnel, que les nord-coréens ont creusé pour essayer d’envahir la Corée du Sud. C’est un ingénieur qui a déserté la Corée du Nord qui a appris l’existence de ce tunnel à la Corée du Sud. C’était vraiment cool, mais je n’ai pas pu prendre de photos.

Sur ce, mon tour a terminé, et je suis revenu à Séoul. J’ai recontacté Mello et Keithia, on a été manger du BBQ coréen, et ensuite on a été voir la Yeoido Gospel Church, une église vraiment géante qui a une congrégation de 1 millions de personnes, la plus grosse au monde.

Puis, le lendemain, j’ai repris l’avion, et je suis retourné dans mon ghetto. J’ai vraiment apprécié la Corée.

Du monasticisme à deux polarités.

Arrivé à Busan donc, j’ai téléphoné à Robert/Gwan Jeong/Khedrup.

Laissez-moi vous expliquer l’histoire de cette personne à trois noms. En février 2011, après mon temps au Népal, j’ai été faire du bénévolat dans un monastère tibétain en France. Là-bas, j’ai rencontré un moine américain qui, après avoir enseigné l’anglais pendant 11 ans en Corée, est devenu moine (en Corée) et, suite à plusieurs événements, était maintenant rendu un moine tibétain. C’est pour ça qu’il a trois noms: son nom normal, son nom de moine coréen, et son nom de moine tibétain. J’ai fait un peu une blague puisque même aujourd’hui je ne sais pas vraiment comment m’adresser à lui, et à chaque fois j’évite simplement d’avoir à utiliser son nom.
On était devenus pas mal amis dans le monastère. Je me rappelle que la première chose que j’ai remarqué c’était que son ordinateur était en coréen, alors je lui ai demandé pourquoi, et c’est comme ça qu’on a commencé à se connaître. Pendant un bout, il m’a même donné des cours de coréen. Il a quand même eu une influence sur ma vie, puisque c’est la première personne qui m’a fait réaliser qu’enseigner l’anglais pouvait être une vraie job. Il l’avait fait pendant 11 ans, avait en masse d’argent pour vivre, etc. C’était une personne un peu spéciale, mais bon, on était tous dans un monastère bouddhiste tibétain, en France; tout le monde là-bas était un peu spécial.
Après mon mois au monastère, on avait gardé contact, et j’avais appris qu’il avait finalement quitté le monastère pour retourner dans son temple en Corée. Plus tard, il m’a dit qu’il avait quitté son temple en Corée et qu’il enseignait maintenant l’anglais à Busan. Il insistait sur le fait qu’il était encore moine, mais bon, dans la vraie vie je savais qu’il n’était plus moine.
Quand j’ai décidé d’aller en Corée, je l’ai contacté, il voulait qu’on se rencontre, alors voilà pourquoi j’étais maintenant à Busan en train de téléphoner Robert/Gwan Jeong/Khedrup.

Il est venu me chercher dans son auto, et à ma grande surprise il était dans son habit de moine, avec les cheveux rasés. C’était bizarre puisque je lui avais parlé sur Skype juste avant de partir et il avait des vêtements normaux, avec des cheveux pas rasés, ce qui m’a porté à croire qu’il avait fait ça juste parce que quand je l’avais connu il était moine et il essayait de paraître moine encore devant moi. La ride d’auto était un peu bizarre, puisque ça faisait quand même 4 ans qu’on ne s’était pas vus. Après un petit bout, il m’a dit: « Simon, je dois te dire quelque chose. Je prends des anti-dépresseurs, et les médicaments que j’utilise d’habitude ne sont pas disponibles en Corée, alors maintenant j’en prends des nouveaux. » Instantanément, tout son parcours de vie est devenu compréhensible à la lumière de cette nouvelle. Le fait qu’il quitte son emploi pour devenir moine, quitte la Corée pour devenir moine tibétain, quitte la France pour redevenir moine coréen, quitte son temple pour redevenir prof d’anglais, tout ça sonnait à mes oreilles comme quelqu’un de bipolaire qui a pris des décisions impulsives dans ses phases maniques. Je lui ai demandé s’il était bipolaire, et il est resté évasif (il n’essayait pas nécessairement de me cacher quoi que ce soit, souvent ça prend beaucoup de temps aux psychiatres avant de cerner exactement le problème) mais plus tard on en reparlait, et si c’est pas la bipolarité ça y ressemble.
Je n’était pas vraiment troublé par cette nouvelle, en fait comme je disais ça éclairait plutôt l’énigme qu’était cette personne, mais j’espérais ne pas me retrouver avec lui pendant qu’il était en manie parce qu’il prenait des médicaments qu’il avait jamais eus.

Son appartement était vraiment intense, pas « sale » mais il y avait du stock littéralement partout. Il a deux chats, et il me disait qu’il était en train de les entraîner à utiliser la toilette. Apparemment c’est pas si bizarre, puisqu’il avait acheté une espèce de litière d’entraînement qui couvre le bol de toilette. Ce qui était bizarre, c’est qu’il m’a dit « moi d’habitude je fais juste pipi dans une bouteille (puisque la litière couvre le bol de toilette) mais pour toi je vais ôter la litière d’entraînement. » Je lui ai dit que je pouvais simplement ôter la litière quand je vais à la salle de bain et la remettre après, en sous-entendant qu’il devrait faire la même chose, mais je crois qu’il a simplement continué à faire pipi dans une bouteille.

Durant cette première soirée, on n’était pas encore très familier l’un envers l’autre, et j’étais en train de me dire que c’était peut-être une erreur de l’avoir contacté. On a été dans un sauna (c’est très normal en Corée) et il avait des conversations extrêmement malaisantes avec des Coréens, etc. Il est définitivement resté bizarre durant toute la semaine mais au moins on est devenus plus à l’aise l’un envers l’autre. Au-delà de toute l’affaire que je viens de conter, il est quand même assez vieux; je ne sais pas exactement son âge (il refuse de me le dire), mais il m’a dit qu’il a étudié à l’université pendant vraiment longtemps, parce qu’il a changé de programme genre 5 fois. Donc admettons qu’il ait fini l’université à 25 ans, comme moi. Il a enseigné pendant 11 ans, à été moine pendant 2-3 ans, et ça fait 1 an qu’il enseigne. Il doit donc avoir pas loin de 40 ans, minimum. Tout ça pour dire que nous sommes assez différents, de toutes les façons possibles. Mais bon, peu importe.

Lundi, j’ai été à son école, qui n’est en fait pas une école. C’est une « hagwon », une compagnie privée (qui ont leurs équivalents en Chine et au Japon) où les enfants vont après l’école pour perfectionner leur anglais. Il travaillait donc le soir et les fins de semaine. Je suis resté avec lui pour 5 cours, de 15h30 à environ 19h30. Je n’ai pas participé aux leçons, j’ai seulement regardé, et je dois dire que c’est vraiment le pire professeur que j’ai vu de ma vie. Non seulement ses cours étaient plates à mourir mais c’est certain que 90% de ce qu’il disait passait au-dessus de la tête des enfants. Je me demandais pourquoi il avait une job comme ça, puisqu’avec 11 ans d’expérience il pourrait se pogner une job excessivement bonne, genre une école internationale ou de quoi du genre, mais maintenant je pense comprendre.

Mardi j’ai été faire une hike dans une montagne. C’était extrêmement cool, j’ai visité des temples vraiment nice en chemin, et la hike en tant que telle était vraiment vraiment belle. J’ai eu du fun à fond, je retournerais sur cette montagne chaque fin de semaine si j’habitais à Busan. Je crois que ça faisait contraste avec la Chine, puisque pour la première fois depuis la Chine je pense j’étais dans la vraie nature, seul avec moi-même.

Mercredi on a été visiter des temples, c’était cool mais aussi bizarre puisqu’il avait son habit de moine encore, donc des gens (genre des Coréens) le saluaient de façon full respectueuse comme s’il était un moine, alors que je savais pertinemment qu’il ne l’était pas.

Jeudi, c’était cool, on a été dans un village pour passer le nouvel an coréen avec Minho, le coloc de Robert, qui habitait avec lui d’habitude mais qui est parti habiter chez des amis pour me permettre d’être chez Robert pour la semaine. Minho est un étudiant, donc il a environ mon âge. C’était une expérience assez cool, pouvoir expérimenter le nouvel an coréen avec une famille coréenne, mais en même temps c’était un peu bizarre puisque je ne parle pas vraiment coréen, et je ne connaissais littéralement personne. Tout le monde qui était là était de la famille, donc il y avait les parents de Minho, ses grand-parents, oncles, tantes, cousins, cousines, etc. plus moi et Robert, les deux seuls personnes pas dans la famille, des étrangers de surcroît. Robert parle coréen donc il pouvait parler un peu mais même à ça personne ne faisait vraiment d’effort pour avoir des conversations avec nous, je crois qu’ils étaient gênés (compréhensible). On a eu un dîner traditionnel, qui était très bon, et presque toute de suite après Robert a proposé de partir, donc on a même pas eu le temps de socialiser avec personne.
Durant l’après-midi on a été voir un autre temple, et, en revenant, il a fait la chose la plus bizarre de tout le temps que j’étais avec lui. On était en auto, il conduisait, et sur le chemin il a vu un chat mort écrasé, sur le bord de la route. Il a continué un peu, mais après a fait demi-tour, s’est stationné sur le bord de la route, et a dit « je dois aller déplacer le chat, le mettre en dessous d’un arbre ou quelque chose ». J’étais genre, « OK, je t’attends dans le char. » J’étais trop loin donc je n’ai pas vu ce qu’il a fait, mais ç’a pris au moins 20 minutes, et quand il est revenu il a dit « J’ai trouvé un arbre vraiment cool mais il était derrière une clôture, donc j’ai été obligé de passer par-dessus ». Image mentale: un blanc, habillé en moine coréen, en train d’escalader une clôture sur le bord de la route avec un chat mort écrasé dans les bras. Nice.

Vendredi, j’ai été voir un autre temple. La journée d’avant, le temple qu’on avait été voir dans l’après-midi, Tongdosa, est considéré comme un des trois temples les plus cools de la Corée. Les 3 temples étant dans le sud du pays, j’ai décidé que je pourrais aller voir les 3. Vendredi donc, je suis parti voir le 2e, le Songgwangsa. Le problème est que tout m’a pris beaucoup plus de temps que prévu. La ville du temple est à genre 3h de bus, et après il faut prendre un autre bus, qui passe une fois par heure, pendant une heure et demie, pour se rendre au temple. Je devais revenir à Busan durant la soirée, donc je devais me retaper tout le chemin après. Je suis parti à 9h du matin, je suis revenu à minuit, et j’ai littéralement passé toute ma journée, sauf 1 heure de visite du temple, dans des transports ou à attendre des transports. Je n’ai même pas soupé, et mon dîner fut une sandwich périmée que la madame du dépanneur m’a donnée à place de la jeter. Bref, journée un peu intense. Mais bon, j’ai vu le temple.

Samedi, j’ai quitté Busan. Je n’avais plus grand-chose à faire là et honnêtement j’avais hâte d’être par moi-même un peu.

한국에 오신 것을 환영합니다! Welcome to Korea!

Depuis que j’ai été au Japon que je voulais aller en Corée, il était temps que j’y aille!

Je suis arrivé à Séoul mercredi matin, à 9:45. Ma bonne amie Stacy, avec qui j’ai eu des cours de coréen à McGill, a une amie qui étudie à Séoul. Je l’avais rencontrée quelques fois, très rapidement (à McGill) mais je ne la connaissais pas vraiment. Néanmoins, Stacy lui a demandé si on pouvait rester chez elle quelques jours, et elle a gracieusement acceptée.
Mello, de son nom, est même venue m’accueillir à l’aéroport. On est retournés chez elle, on a chillé un peu, et après on est retournés à l’aéroport, cette fois pour accueillir Samuel. Quand on est revenus, on a rencontré Keithia, la coloc de Mello, qui est aussi étudiante à McGill. Durant la soirée, on a été visiter leur quartier, qui est un cool quartier d’étudiants, très animé.

La majorité des choses culturelles à voir à Séoul sont des palaces. Il y en a 5 de très connus, qui ont tous été construits durant la dynastie Joseon (qui a duré vraiment longtemps, de 1392 à 1897). Jeudi, on a été voir le plus gros des 5 palaces, le Gyeongbokgung. Il a été construit en 1395. Le palais est vraiment géant, le terrain était immense et c’était vraiment cool d’apprendre un peu l’histoire de la Corée à travers ça. C’est aussi intéressant puisqu’il n’y a pas vraiment de palaces au Japon ou en Chine, alors c’est un type d’attractions unique à la Corée. Durant la même journée, on a été voir un autre palace, qui est apparemment le plus cool, puisqu’il contient un jardin « secret », qui n’est aujourd’hui plus secret mais auquel auparavant seulement la famille royale et leurs invités pouvaient accéder. Même aujourd’hui, il est assez restreint d’accès, il faut absolument y aller en tour guidé. Le tour en anglais était assez tard, alors on a essayé d’acheter des billets pour les tours en coréen et japonais, mais ils n’ont pas voulu, il fallait absolument acheter les billets en anglais. Je ne sais pas trop pourquoi. On l’a fait quand même, et le jardin était effectivement très beau, mais ça reste que c’est juste un jardin et en plus on était en février, donc il n’y avait pas de belles couleurs. À part ça, tout près de ces deux palaces il y a un quartier avec des maisons traditionnelles. On a marché un peu dedans mais on n’a pas vu tant de maisons traditionnelles que ça.
Durant la soirée, on a été au Gwangjang Market, un gros marché cool dans un gros building. Il y a plein de street food, ce qu’on voulait essayer, et il y a aussi une variété de kiosques qui vendent n’importe quoi. On a mangé des dumplings dans une soupe et du bibimbap, le repas classique coréen, qui consiste en plein de légumes étranges, des algues sèches, du riz, et de la sauce piquante. J’en avais déjà mangé à Montréal mais lui en Corée il ressemble presque plus à une salade tellement il y a des légumes et plantes et je sais pas quoi.

Vendredi, on a marché dans des quartiers animés de Séoul: on a été à Myeong-dong, un quartier qui me fait un peu penser à Shibuya à Tokyo, et on a aussi été à Gangnam, comme dans la chanson. On n’avait pas beaucoup de temps à Gangnam, on ne savait pas trop où on s’en allait, et le quartier est plutôt gros, alors on n’a pas été tant impressionné mais je pense qu’on n’a sûrement pas été à la bonne place. Durant la soirée, on a été à une montagne sur laquelle se trouvait une tour à partir de laquelle on pouvait avoir une cool vue de la ville. On avait une très belle vue de la ville sans aller dans la tour alors on a simplement resté sur la montagne et pris des photos. Après, on est retournés à Myeong-dong pour voir le quartier cool avec tous les néons et les gens.

Samedi, on a été faire une hike. Tout le tour de Séoul, il y a des restants de fortifications, et il y a des trails qui suivent ce mur. La hike au complet est assez longue, genre 20 km, mais on avait élaboré un plan qui nous permettrait de hiker seulement pendant quelques heures. Finalement, la hike fut assez longue et assez détruisante. Non seulement il a fallu se rendre au début à pied, ce qui a pris un bout, rendus là on s’est rendu compte que la « hike » était en fait uniquement des centaines et centaines de marche, alors c’était assez épuisant. De la trail principale il y avait aussi plein de trails qui partaient dans plein de directions, et éventuellement on a pris un mauvais tournant et on s’est retrouvés vraiment loin du mur. À ce point on avait déjà descendu pas mal, donc ça ne nous tentait pas de remonter, alors on est juste partis à partir de là. La hike en tant que telle était pas pire, il y avait des vues nice mais il y avait pas mal de pollution donc le ciel était gris et la visibilité était pas la meilleure. En plus c’était vraiment bizarre, une partie de la hike était genre dans une zone militaire, donc il fallait s’enregistrer avec notre passeport, et il y avait des endroits qui disaient « PAS LE DROIT DE PRENDRE DES PHOTOS DANS CETTE DIRECTION ».
Pour la soirée, on a été souper du BBQ coréen près de chez Mello et Keithia, et c’était vraiment excessivement bon.

Dimanche, nous avons quitté Mello et Keithia (qui en passant ont été des hôtesses extraordinaires), Samuel est reparti au Japon, et moi je suis parti à Busan, la deuxième plus grosse ville de la Corée, située à l’extrémité sud du pays. Séoul étant la ville la plus au nord du pays, j’ai littéralement traversé le pays de long en large. J’ai pris le bus, il m’a pris 4 heures, et à coûté 20$. Le système de transport en commun en Corée est vraiment exemplaire. Au Japon c’est pas mal les trains qui se rendent partout, mais en Corée, puisque le pays est tellement petit, ce sont les bus qui couvrent le pays. Il y a un réseau ferroviaire, mais il ne se rend pas partout. De toute façon, selon moi le réseau de bus est parfait: les bus qui servent les destinations majeures partent à chaque 10 mins, ils partent toujours exactement au temps indiqué, et ils sont extrêmement abordables. Bref, je suis arrivé à Busan à environ 19h00, et j’ai appelé mon ami Robert/Gwan Jeong/Khedrup.

On a donc passé 4 jours à Séoul, du mercredi au dimanche.
Séoul fut bien le fun. Ça ne me dérangerait définitivement pas d’habiter là. Être à Séoul et Hong Kong a vraiment servi à mettre de l’avant le fait que Wuhan c’est une ville qui n’a aucun sens: même après 2 jours dans ces villes, qui sont aussi grosses que Wuhan, je savais déjà parfaitement comment m’orienter et me rendre où je voulais. À Wuhan, même après 6 mois, c’est encore inconfortable et tannant.

日本へようこそ! Welcome to Japan, pour la troisième fois.

Jamais deux sans trois!

Puisque j’avais un mois de vacances, juste après Hong Kong j’ai décidé d’aller voir Samuel. Principalement parce que ça me tentait d’aller voir Samuel et Sara et de retourner au Japon, mais aussi parce que je n’avais jamais été dans sa ville, c’était littéralement sur mon chemin, et les billets d’avions étaient pas chers. Les étoiles étaient alignées.
Après mon retour de Hong Kong, j’avais deux jours à Wuhan avant de repartir. La deuxième journée, je prévoyais faire toutes les réservations, etc. que j’avais besoin pour la Corée, mais finalement on a tous manqué d’internet dans nos chambres donc je n’ai rien pu faire. C’est la Chine.

Mon vol était en milieu de journée, un mardi, mais Wuhan étant Wuhan, partir n’importe quand après 8h du matin était une façon sûre de se faire pogner dans le traffic et de manquer mon vol. Je suis donc parti tôt le matin, et j’ai attendu longtemps à l’aéroport. Je suis arrivé au Japon à 3h30 PM, et j’ai dû prendre quelques trains pour me rendre chez Samuel; je suis finalement arrivé le soir, vers 7h30. Samuel et Sara sont venus me chercher à la station, et on a été manger des ramen.

Mercredi, Samuel et Sara travaillaient, alors j’ai visité Nagahama par moi-même. Samuel avait réussi à emprunter une bicyclette à un de ses amis, alors j’avais une bicyclette à ma disposition, ce qui était extrêmement pratique. J’ai visité le quartier historique, et j’ai été voir le parc où il y a le château de Nagahama. Le soir, on a été assister au cours de cérémonie de thé de Sara. Ça m’a permis de rencontrer Yamori-sensei, la prof de Sara qui est aussi devenue une bonne amie de Sara et de Samuel. Elle a genre 70 ans, et elle est vraiment gentille et cool, typiquement japonaise. Le cours était très informel alors on a eu du fun.

Le lendemain, j’ai été à l’école de Samuel pour participer à un de ses cours. Samuel m’a dit que réussir à accomplir ça fut extrêmement compliqué, et qu’il a dû passer par la bureaucratie tannante, alors je suis content que ça aille marché!
Cette journée-là j’avais seulement un cours, des 6e années. C’était plutôt relax, les enfants m’ont posé des questions, après on a fait une activité qui compare les écoles japonaises et occidentales.

Vendredi, c’était ma vraie journée à l’école. On avait 3 cours, 2 le matin et un l’après-midi. J’ai vraiment eu beaucoup de fun: les enfants étaient cool, on a joué à des jeux, les enfants ont participé et se sont très bien comportés. Somme toute je trouvais que ça ressemblait pas mal à une journée typique à mon école en Chine. Je crois que les différences principales sont dans les relations de travail, que je n’ai pas vraiment expérimentées, mais dont Samuel m’a abondamment parlé.
Le Japon étant un pays de workaholics, les profs japonais arrivent à l’école très tôt, partent très tard, ne prennent pas leurs vacances, etc. Les profs étrangers, au contraire, arrivent à des heures normales, prennent leur vacances, et de surcroît ils sont payés beaucoup plus chers que les profs japonais. Ça crée un peu de ressentiment envers les profs étrangers, et ça embrouille un peu les relations entre collègues. Ça déteint aussi sur les profs étrangers puisque le barême utilisé pour mesurer la valeur d’un employé est en termes de présence au travail, et non en termes de productivité. Ça fait que les profs japonais voient les profs étrangers comme étant des employés moins qu’idéaux, et les profs étrangers eux-même commencent à se sentir mal de travailler « juste » leur 35 heures par semaine et de prendre les vacances auxquelles ils ont droit. Bref, l’éthique de travail japonaise crée une situation très différente de la Chine.

Vendredi soir, on a fait un sukiyaki, une sorte de « fondue », dans le sens que le repas est un gros bouillon dans lequel tu fais cuire ta viande et tes légumes. Après, tu trempes ta viande dans un oeuf cru. C’est extrêmement bon, et au Japon moi et Samuel on n’en avait mangé qu’une seule fois, alors j’étais content de pouvoir répéter l’expérience. Sally, la collègue de Samuel, est aussi venue.

Samedi, on a été à Kyoto. Yamori-sensei, la prof de thé, est membre d’un gros temple Zen à Kyoto, et ce samedi il y avait un événement spécial, une cérémonie de thé, et elle avait des billets, donc elle nous a invité. Sally nous a accompagnée, et un autre ami japonais de Samuel et Sara, Ota-san, est venu. Ota-san a aussi 70 ans, très japonais. Les deux se sont surnommés le grand-père et la grand-mère de Samuel et Sara. On a rencontré Ota-san à la station de Kyoto, et de là on a visité un quartier traditionnel de Kyoto vraiment cool que je n’avais jamais visité. On a rencontré Yamori-sensei, au temple, et on se sentait presque mal: elle était toute habillée en kimono traditionnel, Ota-san était en complet full propre, et nous on était juste normal.
On est donc entrés dans le temple, et on s’est faits mener dans une salle ou on s’est tous agenouillés. Il n’y avait pas beaucoup de monde, juste notre groupe, et un couple de vieux japonais qui étaient les invités d’honneur. Le monsieur ressemblait à un yakuza avec ses lunettes en or pis toute.
La cérémonie était assez formelle, donc inconfortable pour nous, qui ne savions pas comment agir et quoi faire à quel moment. Mais bon, on a survécu.
Après la cérémonie, on a eu droit à un tour privé du temple. C’était la nuit, et tout était illuminé d’une façon vraiment cool. Après il y a eu une visite dans un petit musée, et un repas dans un restaurant. En bref, vraiment une exceptionnelle.

Dimanche, il pleuvait alors on a pas fait grand-chose, on a visité un peu et on a écouté un film.

Lundi, on s’est réveillés et il avait neigé à fond. Mais genre, à fond. 15 cm environ je dirais. Samuel et Sara travaillaient, alors j’ai été à Hikone, une ville près de Nagahama où il y a un château et un jardin vraiment cool. C’était une journée bien plaisante, les paysages étaient très cool avec la neige.

Mardi, je suis parti à Osaka, puisque mon vol pour la Corée était mercredi à 7h du matin, je devais partir d’Osaka à environ 4h du matin, donc je devais dormir à Osaka. J’ai trouvé un hotel capsule pas très cher, ce dont j’étais vraiment content puisque dans les 2 fois précédentes que j’avais été au Japon, je n’avais pas dormi dans un hotel capsule, et je voulais vraiment l’essayer.
C’était une expérience cool, mais ça brise tout le concept d’un hotel, encore plus qu’un dortoir dans un hostel de backpackers. La capsule est vraiment petite, donc tu ne peux pas apporter tes vêtements, tes souliers, etc. Donc à l’entrée, ils te donnent un casier, où tu mets tous tes bagages, et une robe de chambre, que tu utilises pour chiller dans les aires communes. Tout le monde est donc en robe de chambre, et quand tu vas dormir il faut seulement que tu ôtes ta robe de chambre. Je n’ai pas très bien dormi puisque mes pieds dépassaient un peu, et il faisait vraiment chaud. En même temps, je savais que je me levais à 3h30 du matin, et à chaque fois que c’est ça je ne dors pas bien, donc c’était sûrement aussi un facteur.

À 3h30 du matin, je me suis donc levé, je suis parti vers l’aéroport, et je suis parti pour la Corée.

香港 (Hong Kong).

Je suis de retour à Wuhan (pour 2 jours, avant de repartir au Japon).
La semaine passée, j’étais à Hong Kong avec Joel, un autre Canadien qui enseigne à l’école. Voici ce qui s’est passé.

On est arrivés dimanche, vers midi. On n’avait pas beaucoup dormi, donc on était assez fatigués, alors on est pas mal restés dans notre quartier et on a marché. Heureusement, notre quartier était un des quartiers les plus cools de Hong Kong. C’est sur l’île elle-même, et le quartier est comme fait sur une grosse pente, donc il y a plein d’escaliers partout, etc. Le quartier en tant que tel était très intéressant, selon moi il ressemblait plus à la conception de la Chine que j’avais avant d’aller en Chine. Ce n’est pas très surprenant puisque la majorité des films « chinois » viennent en fait de Hong Kong et pas mal tous les films de kung fu, etc. sont de Hong Kong aussi. Aussi, pour des raisons historiques que j’ignore, la majorité des gens qui vivent dans des chinatown (par exemple, à Montréal) viennent aussi de Hong Kong. En gros, quand on pense à la Chine en Occident, on pense en fait souvent à Hong Kong. Il y avait aussi vraiment plein de blancs. Bref, dimanche on a marché dans la ville, on est revenus à l’hotel à genre 7h du soir, et on s’est couchés à 9h.

Le lendemain, on a décidé d’aller visiter Kowloon, qui est de l’autre côté du port. Laissez-moi expliquer la géographie de Hong Kong. Hong Kong comprend une île principale, ainsi qu’une petite péninsule qui fait partie du continent. La partie « ville » de Hong Kong est donc sur l’extrémité nord de l’île, et l’extrémité sud du continent. Kowloon est l’extrémité sud du continent. Dans l’avant-midi on a marché dans les quartiers. À midi on a été manger dans la Chungking Mansion, un gros immeuble d’appartement géant qui, malgré le fait qu’il soit en plein milieu du centre-ville, sert majoritairement de lieu de résidence aux minorités de Hong Kong: les Indiens, Filipino, etc. Le rez-de-chaussée est rempli de minuscules magasins et de restaurants indiens pas chers. Dans l’après-midi, on a été visiter le Hong Kong Museum of History, qui était extrêmement nice mais juste absurdement gros; ça nous a pris genre 4 heures le visiter. Pour revenir sur l’île, où on restait, on a pris le Star Ferry, un bateau qui relie les deux parties de la ville. Il y a aussi un métro, évidemment, mais le bateau coûte moins d’un dollar et c’est une des choses à faire à Hong Kong. Encore une fois, on s’est couchés tôt.

Mardi, on a été dans les nouveaux territoires, qui couvrent tout le reste de la péninsule. Ce sont majoritairement des villages et de la nature, incluant plusieurs parcs nationaux où il y a des plages, et où c’est possible de faire de la randonnée, camper, etc. On a été dans un village où subsistaient plusieurs bâtiments datant de l’ère pré-coloniale, alors c’était intéressant pour apprendre l’histoire un peu.
On est revenus vers 16h30, et on a pris un bus pour se rendre sur le Peak, la montagne au centre de l’île de Hong Kong et à partir de laquelle on a une vue spectaculaire sur l’île, le port, et Kowloon. Il y a un funiculaire pour se rendre, mais puisqu’on est dans la haute saison (à cause du nouvel an chinois), la file était juste vraiment trop intense. Le bus public, par contre, coûte presque rien, et il y a aussi de très belles vues en montant, alors on a décidé de le prendre. On avait essayé d’aller au Peak dimanche soir et lundi soir, et à chaque fois la file pour le funiculaire était juste décourageante. Il y avait du monde pour le bus, évidemment, mais on a même pas eu besoin d’attendre et on a pu s’asseoir sans problème dans le bus. On avait l’intention de prendre le funiculaire pour redescendre, mais encore une fois la file était juste trop démente, alors on a pris le bus pour descendre aussi.
On est restés sur le Peak assez longtemps, c’est très développé (il y a même un centre commercial), mais il y a aussi un chemin qui fait le tour du Peak, qui prend environ 1 heure à faire, alors on a fait ça, et sur le chemin il y avait des vraiment beaux spots pour prendre des photos. On a mangé au Peak, puisqu’on voulait aussi pouvoir prendre des photos la nuit.

Mercredi, on a été à un « village » au sud de l’île, Stanley, qui contient un marché assez populaire et une plage. Arrivé là-bas, on s’est rendus compte que c’était super riche, avec encore une fois un centre commercial, des cafés près de la plage, etc. On a marché un peu, chillé sur la plage, niaisé dans le marché, etc. C’était agréable et plutôt relax. On voulait aller à Aberdeen aussi mais on avait un rendez-vous avec quelqu’un dans la famille de Joel (famille assez éloignée, la nièce de son beau-père). Il ne l’avait jamais rencontrée mais on l’avait contactée et elle nous a proposé d’aller voir les courses de chevaux, qui sont chaque mercredi, alors on a accepté. On avait un peu de temps quand même donc on a été marcher dans Shek Kip Mei, le quartier le plus pauvre de Hong Kong: en gros, c’étaient des centaines de tours d’habitation à loyer modiques qui avaient l’air très délabrés. J’aime bien ce genre d’environnement donc j’ai trouvé ça intéressant.
On a donc rencontré Ellysa (c’est son nom) en soirée, et on a été manger des dim sum. Les dim sum sont le plat populaire de Hong Kong, c’est en fait plein de plats. Tu arrives au restaurant, tu coches plein de choses sur une feuille, et la personne t’apporte les plats, qui sont mangés de façon commune. Un peu comme les repas chinois auxquels je suis habitué à Wuhan, sauf que les plats sont beaucoup plus petits, et contiennent plus de fruits de mers. C’était très bon, il y avait aussi quelques amis d’Ellysa qui sont venus. Ensuite, on a été aux courses de chevaux. C’était vraiment nice, l’atmosphère était très cool. Il y avait vraiment beaucoup d’étrangers, et très peu de chinois. À moins que tous les chinois soient dans les étages supérieurs à faire des paris de milliers de dollars. On a parié sur une course; j’ai parié sur un cheval aléatoire, mais je me suis rendu compte après que c’était le cheval le moins populaire, à genre 99 contre 1. C’était presque romantique puisque c’était comme dans les films mais j’ai évidemment perdu le 10$ que j’avais parié.

Jeudi, on a été sur une autre île, adjacente à l’île de Hong Kong. Sur l’île, il y avait une grosse statue de Bouddha, qui était accessible par un téléphérique assez long. On a pris le téléphérique mais la file était vraiment longue, encore une fois. Près du Bouddha, il y avait un monastère, qu’on a visité. On a ensuite pris le bus pour aller à Tai O, qui est un village de pêche traditionnel sur pilotis. C’était aussi très intéressant, et surtout très différent de la ville. Durant la soirée, on a été sur le bord de l’eau voir un show de lumières qui est chaque soir à 20h: les bâtiments sur l’île sont illuminés, il y a de la musique, des lasers, etc.

Vendredi, on a été à Macao. C’est à environ une heure de bateau. Ç’a aurait pu être très intéressant mais une série de mauvaises décisions ont comme rendu la journée moins le fun. Premièrement, on voulait prendre le bateau à 10h, mais il était plein et le prochain était à 11h. On a donc du attendre, et on est arrivés à midi. Ensuite, on devait rencontrer Ellysa durant la soirée, pour aller souper avec elle et ses amis. Le rendez-vous était à 18h30, donc on devait partir de Macao vers 16h30 pour être sûrs d’arriver.
Quand on est arrivés à Macao, il y avait plein de bus gratuits qui se rendaient à différents casinos. On a pris un bus aléatoire, le bus du Venetian, puisqu’on avait entendu que le casino était très cool. Le problème est que le casino est situé vraiment à l’extérieur de Macao, au milieu de nul part, avec 5-6 autres casinos. C’est un peu comme le Strip à Las Vegas, mais en plus poche. En plus, on était en plein milieu de la journée, donc pas de lumières cool, et le ciel était gris et pollué, donc pas vraiment impressionnant. Ç’a pris environ 30 min se rendre, donc il était déjà 12h30, et il faudrait reprendre le bus à environ 3h30 pour arriver à temps au terminal de bateau. On a donc passé notre temps à marcher dans l’espèce de complexe immense de casinos/hôtels/centres commerciaux de luxe, qui étaient tous interconnectés. C’était assez impressionnant, mais dans le centre-ville de Macao, où il y a d’autres casinos, il y avait un quartier traditionnel portugais inscrit dans le patrimoine mondial de l’UNESCO, et apparemment plein de quartiers cool, etc. On était totalement pas à la bonne place et on avait pas le temps de se rendre. Donc ce fut Macao. Intéressant mais une journée qui aurait vraiment pu être mieux. Durant la soirée on a été manger au resto avec Ellysa et d’autres de ses amis et après on a été se coucher, puisqu’il fallait se lever tôt le matin pour prendre l’avion.

Ce fut donc Hong Kong.

J’ai vraiment aimé l’expérience. Hong Kong est définitivement une place où ça ne me dérangerait pas d’habiter. Il y a la grosse ville, tous les services sont disponibles, mais en plus il y a plein de nature, plein de randonnée à faire, des plages, du camping, etc. Tout le monde parle anglais, et c’est vraiment une vraie ville cosmopolite dans le sens qu’il y a plein de minorités, incluant des blancs, ce qui m’a vraiment frappé. Je n’ai pas encore vu Séoul, mais après avoir vu Tokyo et Shanghai, je sais déjà à 100% que Hong Kong est la ville la plus cosmopolite de l’Asie de l’Est. Le problème est que le coût de la vie est assez cher, je dirais même plus cher que le Canada. C’est sûr que si je travaillais à Hong Kong je ferais plus d’argent, mais venant de Wuhan, on trouvait que même les restaurants pas chers frappaient fort dans le portefeuille.
C’est aussi de loin la ville la plus facile à être pour un étranger: tout le monde parle anglais, tous les signes, métros, bus, etc. sont bilingues, efficaces et faciles d’utilisation. Ils ont une carte, la Octopus Card, qu’il est possible d’utiliser pour le métro et le bus, comme pas mal toutes les grosses villes modernes, mais à Hong Kong c’est possible d’acheter des choses au dépanneur avec, de prendre des bateaux, de payer pour des musées, etc. C’est vraiment cool et extrêmement pratique.

Ellysa enseigne l’anglais à Hong Kong, alors j’ai maintenant un contact à Hong Kong. Je vais pouvoir lui poser des questions, etc. si un jour ça me tente d’enseigner là.